Une appellation, deux professions : le contrôleur laitier et le contrôleur de croissance. Tandis que le premier analyse la qualité du lait, le second surveille la prise de poids du bétail destiné à la boucherie. Un appui technique indispensable pour les éleveurs.
Code ROME : A1302
Contrôleur laitier ou contrôleur de croissance, le contrôleur de performances veille à optimiser la production de lait ou de viande. Le premier évalue la quantité de lait produite par chaque bête, analyse sa qualité et conseille les exploitants pour augmenter la rentabilité de la production. Le second surveille le poids des animaux destinés à la boucherie, pour s'assurer de leur bon développement. Un appui technique précieux pour les éleveurs.
Le contrôleur laitier renseigne les éleveurs de vaches, de brebis ou de chèvres sur la quantité et la qualité du lait produit dans leurs exploitations. Sur place, il effectue des prélèvements qu'il analyse selon un protocole précis afin d'évaluer les valeurs nutritive et énergétique (taux de matières grasses, de protéines, qualités sanitaires, carences...) du lait produit. En fonction des résultats, il conseille l'éleveur sur les rations alimentaires, les surfaces de pâturage à valoriser, la sélection des génisses et des taureaux reproducteurs...
Contrôler le bétail avant consommationDe son côté, le contrôleur de croissance intervient sur les élevages d'animaux (boeufs, moutons, porcs) destinés à la boucherie. 2 à 3 pesées par an suffisent à s'assurer de la prise de poids. Autre pratique : le pointage. Le contrôleur de croissance mesure l'animal à différents endroits de son corps afin de vérifier son bon développement.
Le contrôleur de performance a le sens du contact et s'adapte à ses interlocuteurs. Il organise son travail de manière autonome. Le métier, qui s'exerce dans les fermes d'élevage et les salles de traite, suppose bien sûr d'apprécier le milieu agricole et le contact avec les animaux.
Des connaissances en gestionCapable d'apporter des solutions personnalisées, le contrôleur de performance connaît les techniques d'élevage des bovins. Il maîtrise les coûts de l'alimentation d'un animal et la gestion d'une exploitation agricole. De bonnes capacités d'analyse lui sont également nécessaires pour établir un diagnostic technique.
À l'aise avec l'informatiqueRégulièrement, le contrôleur de performance tient à jour un carnet de bord informatisé sur les conditions d'élevage. C'est-à-dire qu'il enregistre toutes les données qu'il collecte auprès des éleveurs : race des animaux, âge, région d'élevage, quantité de lait produite par tête, mode d'alimentation et d'élevage... Il lui faut donc maîtriser parfaitement les tableurs.
Le contrôle de performance représente de petits effectifs. Sur 5 500 salariés du secteur agricole, on totalise 1 500 contrôleurs de performance (dont 230 contrôleurs de croissance). Certaines régions embauchent plus que d'autres. Par exemple, l'ouest de la France, où les élevages de bovins sont très importants. À elles seules, les régions Normandie, Bretagne et Pays de la Loire totalisent la moitié des effectifs salariés du contrôle laitier.
Vers une spécialisationSi les perspectives de carrière sont plutôt limitées, quelques années d'expérience permettent de se spécialiser dans le conseil en élevage. Par exemple, en nutrition ou en reproduction animales.
Pour devenir contrôleur de performance, il existe plusieurs formations, de bac + 2 à bac + 3.