Toujours au courant des dernières découvertes, le chargé de valorisation de la recherche accompagne les chercheurs pour protéger leurs travaux et favoriser leur application dans l'industrie.
Code ROME : H1206
Une découverte, une invention ? Le chargé de valorisation de la recherche intervient pour protéger les travaux des chercheurs et leur trouver une application industrielle. Il négocie et rédige des contrats de collaboration ou de licence avec des partenaires privés ou publics. Il évalue le projet et accompagne les chercheurs dans les différentes étapes (appel à projet, recherche de partenaires, analyse marketing...). Des qualités d'écoute et un esprit de synthèse sont nécessaires pour exercer ce métier.
Quand un chercheur est à l'origine d'une découverte ou d'une invention, le chargé de valorisation de la recherche intervient pour protéger ses travaux via un dépôt de brevet et pour lui trouver une application industrielle. Il recueille et analyse les besoins du chercheur, évalue son projet et l'accompagne dans les différentes étapes (appel à projet, recherche de partenaires...). Il négocie des collaborations ou des licences avec des partenaires privés ou publics.
Des fonctions variéesTransfert de technologie, analyse marketing, aide à la création d'entreprise... il intervient dans plusieurs domaines. Il négocie et rédige des contrats de recherche, de prestations ou de licences liés à la valorisation. Il assure les relations entre les laboratoires de son établissement et les partenaires extérieurs, au niveau national ou international.
Une veille scientifique et technologiqueIl se tient régulièrement au courant des résultats des recherches et des progrès accomplis par son établissement : technologies permettant la création de nouveaux matériaux, médicaments, environnements... Il établit des bilans, des rapports, mène des actions d'information sur les réglementations, les procédures, les aides publiques auprès des personnels et des partenaires extérieurs.
Outre des connaissances dans le domaine concerné (chimie industrielle, mécanique, robotique...), le chargé de valorisation de la recherche doit connaître l'organisation de la recherche en France et en Europe, le milieu socio-économique (industriel, entreprises, filières, associations...) et académique (universités, laboratoires, ministères, Europe...). Il lui faut également maîtriser les aspects juridiques (contrat, droit et réglementation de la propriété intellectuelle...) et marketing du domaine ainsi que son système d'innovation.
Un esprit de synthèse et de développementIl doit être capable de négocier des contrats équitables pour les deux parties, d'évaluer les conséquences de la valorisation d'une technologie. Il doit aussi avoir de grandes qualités relationnelles afin d'initier le rapprochement des différents partenaires et d'orienter chacun en fonction de ses besoins. Il doit être capable de proposer le mode de transfert de technologies le plus adapté (collaboration, laboratoire commun, participation à une conférence...) en fonction du type d'industrie concerné.
Le sens de la communicationCe professionnel doit posséder de grandes qualités d'écoute auprès des chercheurs et savoir convaincre les industriels de l'intérêt de travailler avec les laboratoires de recherche.
Le chargé de valorisation de la recherche exerce dans les organismes de recherche (CNRS-Centre national de la recherche scientifique, Inserm-Institut national de la santé et de la recherche médicale, CEA-Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives...), les universités et laboratoires de recherche de l'enseignement supérieur. Il est recruté sur concours ou en CDD (contrat à durée déterminée). Il peut également être employé par certains grands groupes privés ou des associations locales ou nationales de valorisation de la recherche. Il dépend du directeur du laboratoire ou du directeur du département recherche et développement.
Un métier en développementLa prise de conscience des entreprises de la nécessité d'innover a provoqué le développement du secteur de la valorisation de la recherche et notamment des formations spécialisées (masters), encore peu nombreuses.
L'accès au métier se fait avec un bac + 5 (diplôme d'ingénieur, master) ou un doctorat en rapport avec le domaine concerné. Une double compétence (sciences-management, commerce-communication...) est un plus.