Avec le développement des tissus anti-bactériens, anti-taches, parfumés (grâce à une micro-encapsulation) ou résistants à des températures extrêmement élevées, le secteur textile est en constante évolution, et ce, grâce à l'ingénieur textile.
Code ROME : H1206
Avec le développement des tissus anti-bactériens, anti-taches, parfumés (grâce à une micro-encapsulation) ou résistants à des températures extrêmement élevées, le secteur textile est en constante évolution, et ce, grâce à l'ingénieur textile. Outre l'habillement et l'ameublement, les textiles ont aussi des utilisations industrielles et médicales. L'ingénieur textile peut être chargé de gérer la production, de contrôler la qualité et de mener des essais en laboratoire ou de la commercialisation des produits.
En relation avec les services vente, marketing, production, l'ingénieur textile est chargé de concevoir des tissus innovants : anti-bactériens, anti-taches, anti-transpirants, parfumés, thermorégulateurs, anti-UV... Ses compétences intéressent tous les secteurs : l'habillement (soutien-gorge remodelant, collant amincissant...), mais aussi les transports (textiles qui absorbent le son), la santé (sangles, masques...), le bâtiment (voilages antiflammes...).
De la R & D aux achatsL'ingénieur textile peut occuper plusieurs postes : responsable de production, responsable ou ingénieur qualité, responsable logistique/approvisionnement. Il peut aussi travailler au sein de services de recherche et développement (R&D) en tant qu'ingénieur chef de projet, ingénieur d'études... C'est dans ce domaine que les ingénieurs textiles exercent le plus. Autre possibilité : être responsable du " sourcing ", c'est-à-dire de l'achat des matières premières, conformément au cahier des charges établi par le bureau de style. Son rôle est alors davantage technico-commercial, dans la mesure où il est aussi chargé d'évaluer les fournisseurs en termes de prix, de qualité et de délais. Dans la grande distribution, il est chargé d'assurer les visites auprès des usines de fabrication dans les pays étrangers.
Le monde du tissu ne se résume pas au coton et à la laine ! À l'ingénieur textile de chercher, proposer... de nouveaux matériaux qui collent aux attentes des consommateurs. C'est dire que, pour gagner de nouvelles parts de marché, l'ingénieur textile doit effectuer une veille vigilante sur toutes les innovations dans le domaine de la chimie, susceptibles d'être reprises. Curiosité, capacité à sentir les tendances de demain, mais aussi rigueur, patience et persévérance sont indispensables.
Anglais obligatoireAvec des déplacements fréquents à l'étranger, il est absolument indispensable de bien maîtriser l'anglais, langue du commerce par excellence. Surtout que l'industrie du textile est très importante dans certains pays anglophones (Inde, Amérique du Nord, Grande-Bretagne, Australie, Afrique du Sud...).
Le secteur des textiles techniques est porteur : en France, il représente désormais 40 % de la production textile, et regroupe près de 370 entreprises. Le développement de la recherche et de l'innovation, en particulier vers les textiles composites, permet un certain optimisme. Les statistiques fournies par les écoles sont encourageantes. Ainsi, 30 % des diplômés de l'Institut textile et chimique de Lyon (ITECH) ont trouvé un emploi avant même d'avoir décroché leur diplôme (dont 20 % en moins de 2 mois).
Des débouchés dans le vêtement de sportD'après le suivi effectué par les écoles sur leurs précédentes promotions, la distribution spécialisée dans les vêtements de sport recrute régulièrement des ingénieurs textile. L'une des premières enseignes systématiquement citées : Décathlon. Les ingénieurs textiles qui y travaillent développent, par exemple, des matériaux susceptibles de protéger des températures très élevées ou très basses. Des vêtements dédiés en particulier aux sports extrêmes.
Vers des postes de managerAprès avoir assuré la responsabilité d'un service (fabrication, contrôle qualité, distribution...) ou d'un projet, l'ingénieur textile peut, avec de l'expérience, accéder à un poste de responsable d'unité de production ou d'usine.
Pour accéder à ce métier, un bac + 5 est nécessaire. Seules 4 écoles d'ingénieurs ont investi le créneau du textile : l'Institut textile et chimique de Lyon (ITECH), l'École nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix (ENSAIT), l'École nationale supérieure d'ingénieurs Sud Alsace (ENSISA) et l'École des hautes études d'ingénieur (HEI). Mais ce n'est pas la seule voie d'accès possible : il existe aussi des maters universitaires.
À noter : 10 à 15 % des recrutements concernent les titulaires d'un bac + 2. L'expérience professionnelle et la promotion interne permettent ensuite d'évoluer.