Relativement nouveau dans le domaine de l'assurance, le gestionnaire actif/passif met à disposition de sa direction toutes les informations permettant l'évaluation des risques et des opportunités financières permettant d'améliorer les performances.
Code ROME : C1105
Entre la gestion des risques et le pilotage stratégique de l'entreprise, le gestionnaire actif/passif assure l'analyse et la maîtrise des risques des compagnies d'assurances. Analyse de données, modélisation des variables et suivi de l'évolution des réglementations et des facteurs économiques tant sur le plan national qu'international : son quotidien est varié. Il occupe en outre une fonction-clé au sein du groupe qui l'emploie.
Entre stratégie financière et politique commerciale, le gestionnaire actif/passif analyse les engagements de la société d'assurances pour laquelle il travaille. Au coeur de son métier : l'équilibre entre les actifs que sont les différents placements financiers de l'entreprise (actions, obligations, devises...) et les passifs que sont les sommes potentiellement dues aux assurés en cas de sinistre.
Aide à la décisionÀ l'affût des évolutions de l'environnement économique global et de sa société, le gestionnaire modélise un certain nombre de variables (taux d'intérêt, développement commercial de l'entreprise, changements de réglementation, etc.) afin de fournir des éléments qui permettront aux dirigeants de définir la stratégie financière la plus adaptée en terme de risques, de couverture et d'investissement.
Suivi et planificationL'analyse et le suivi des données font partie de son quotidien, car il doit mettre en place un système d'évaluation et de mesure pour la gestion et l'allocation des fonds propres de l'entreprise et proposer des stratégies pour les augmenter. Il informe régulièrement sa direction pour lui permettre de réagir rapidement le cas échéant, et de planifier sur le long terme.
Le gestionnaire actif/passif doit maîtriser la typologie des risques pour pouvoir faire des modélisations, mais également les techniques de gestion financière et actuarielle. Il a également de très bonnes connaissances concernant l'économie et les marchés financiers, l'informatique et les mathématiques financières.
Un esprit analytique et plusieurs languesParticipant à la communication financière des résultats de la société d'assurances qui l'emploie, le gestionnaire actif/passif doit posséder un bon esprit d'analyse et de synthèse en plus d'une aisance rédactionnelle pour les différents rapports qu'il a à fournir. Autonome mais doté d'un bon relationnel, il doit maîtriser l'anglais. Une autre langue (le chinois, par exemple) constitue un plus.
Fiable avant toutFin stratège, il doit également être créatif pour remplir son rôle de force de proposition auprès de sa direction. Pour autant, pas d'emballement excessif ; il doit surtout savoir garder la tête froide et être rigoureux dans ses analyses.
Traditionnellement réservé à la banque, le métier de gestionnaire actif/passif a évolué et s'étend désormais au secteur des assurances qui recrute au niveau bac + 5 au minimum, souvent après une première expérience en gestion actif/passif ou en gestion des risques, dans le secteur de la banque ou de l'assurance.
Belles évolutionsLe métier de gestionnaire actif/passif a des similitudes avec celui d'actuaire. Des ponts existent donc entre ces deux fonctions pour passer de l'une à l'autre. Par ailleurs, une évolution est possible au sein de la direction financière d'une compagnie d'assurances, vers l'audit ou encore l'investissement, par exemple en tant que responsable audit interne, directeur financier ou responsable investissement.
L'avenir en roseLa masse et la diversité des actifs à gérer, la complexité des évolutions des marchés et l'importance des questions stratégiques dans les secteurs concernés permettent de belles perspectives de carrières aux gestionnaires actif/passif. Les profils expérimentés sont les plus recherchés.
Le métier de gestionnaire actif/passif est un emploi de niveau bac + 5 au minimum, pour lequel on demande souvent une première expérience préalable dans le secteur.