Né de la multiplication et de la complexification des données, le data manager, ou gestionnaire de données, recueille et organise les informations de l'entreprise, en vue de leur exploitation optimale. Il travaille désormais dans tous les secteurs.
Code ROME : M1802
Né de la profusion de variables qui demandent de nouvelles méthodes analytiques, le data manager est à la croisée des chemins de la statistique, de l'informatique et de la maîtrise des enjeux économiques et sociaux de l'entreprise pour laquelle il travaille. Plus qu'un statisticien, il a souvent un rôle stratégique d'aide à la décision, notamment pour le marketing. On trouve désormais des spécialistes data dans tous les secteurs d'activité.
Le data manager identifie, recueille et organise dans une base, les données vitales d'une entreprise (références clients, données produits et fournisseurs, résultats d'études cliniques...) afin de les rendre " parlantes ".
Une attention constanteÀ lui de trouver les meilleures solutions techniques pour recueillir, structurer et analyser ces précieuses données. Responsable de la qualité et de la sécurité des fichiers, il veille, au quotidien, à l'enrichissement des bases de données, les nettoie en traquant les doublons, par exemple, met à jour et établit un descriptif précis des informations disponibles pour les différents services de l'entreprise. Il peut également être amené à établir des modèles statistiques, ou à faire des extractions et des analyses, en fonction des demandes.
Une dimension stratégiqueMais son rôle est également stratégique. Il doit anticiper les changements dans son secteur d'activité, récolter de nouvelles données, effectuer des extractions, générer des statistiques ou mettre en cohérence différentes sources pour mettre en lumière tel ou tel phénomène. Dans le secteur médical, le data manager participe à un projet de recherche en gérant, notamment, les données d'études cliniques.
Le data manager doit être rompu aux mathématiques, algorithmes et statistiques, et maîtriser les outils informatiques spécifiques à la gestion de bases de données. Mais, au-delà de ces bases scientifiques, le poste de data manager évolue de plus en plus vers la stratégie.
Une bonne connaissance du secteurSelon le secteur vers lequel il s'oriente, le data manager devra, outre un solide socle de connaissances techniques, avoir des bases en marketing, commerce, vocabulaire médical ou bancaire... Les doubles profils sont particulièrement recherchés. Cette polyvalence peut s'acquérir à travers l'expérience, les stages ou la formation en alternance.
Pédagogie et discrétionPour les phases d'analyse des résultats et de restitution, le data manager doit faire preuve de clarté et d'un grand esprit de synthèse. Il est important qu'il se mette à la portée de ses interlocuteurs, qui peuvent être très variés. Son aisance devra être réelle, à l'oral comme à l'écrit. Par ailleurs, dans la mesure où il traite souvent des informations stratégiques pour l'entreprise, il doit savoir faire preuve d'une grande discrétion, en interne comme à l'extérieur de son travail.
Au début des années 2000, on trouvait essentiellement les data managers dans le secteur de la banque et de l'assurance, dans les laboratoires pharmaceutiques ou les instituts de sondage. À l'ère du " big data ", la demande en data managers explose. Ils sont désormais recherchés dans tous les secteurs. Les offres d'emploi étant actuellement plus nombreuses que les diplômés, ils n'ont que l'embarras du choix !
Un expert polyvalentLes professionnels de la VPC (vente par correspondance) et du e-commerce, ainsi que les entreprises du Web, par exemple, sont particulièrement friands de ces spécialistes, surtout s'ils ont une coloration marketing. De nombreuses agences spécialisées ou start-up sont également sur le secteur du " big data " et recrutent des experts en bases de données. Une connaissance du secteur d'activité de l'entreprise est un avantage indéniable.
De belles perspectives de carrièreAprès quelques années d'expérience, le data manager peut devenir responsable de systèmes d'informations ou évoluer vers un poste moins technique et plus stratégique. Il a aussi la possibilité de devenir expert ou de créer sa propre entreprise spécialisée.
La demande pour ce métier se situe essentiellement à bac + 5. Cependant, la pénurie de spécialistes big data laisse une chance aux titulaires d'un bac + 2, + 3 qui auront acquis de l'expérience et/ou une double compétence, notamment grâce aux formations en alternance ou aux stages longs. En effet, des connaissances en marketing ou dans le secteur d'activité convoité peuvent faire la différence.