Comprendre et analyser le fonctionnement et les relations qu'entretiennent entre elles les cellules du vivant, tel est le défi quotidien de l'histologiste ! Il travaille sur les tissus humains, animaux ou végétaux.
Code ROME : J1201
L'histologiste analyse le fonctionnement et les relations qu'entretiennent entre elles les cellules du vivant. À l'aide de son microscope, il travaille sur les tissus humains, animaux ou végétaux. La plupart du temps, son expertise est utilisée à des fins médicales. Par exemple, grâce à ses analyses de prélèvements (biopsies), il permet de lutter contre un cancer. Toutefois, il peut aussi travailler dans la recherche médicale ou pharmaceutique, voire dans l'industrie agroalimentaire ou cosmétique.
L'histologiste étudie, à l'aide d'un microscope, les différents tissus organiques qui composent le vivant. Il travaille sur différents types de prélèvements : biopsies, frottis, ponctions, etc. Pour les tissus végétaux, il utilise des méthodes spécifiques (écrasement, empreinte sur vernis...).
Préparer les échantillonsAvant leur étude, l'histologiste procède à la préparation des échantillons, en leur faisant subir certaines réactions chimiques ou physiques pour pouvoir mieux les observer au microscope. La fixation au formol, par exemple, permet d'éviter la décomposition ou la dégradation. Il réalise aussi des inclusions, pour donner une consistance ferme aux tissus. L'inclusion dans des blocs de paraffine permet de réaliser ensuite des découpes en tranches très fines (de l'ordre du micron). Il utilise également la coloration des tissus, pour augmenter leur contraste et faciliter l'observation.
Interpréter les résultatsIl choisit les modalités de prélèvement en fonction des objectifs de l'examen (prélèvement pré ou post-opératoire, autopsie...). Il interprète ensuite les analyses histologiques. En médecine, ses analyses aident à déterminer l'évolution d'une pathologie. Elles sont parfois utilisées directement en salle d'opération.
L'histologiste doit être rigoureux et organisé pour gérer son temps. Il doit surtout faire preuve de précision lorsqu'il exécute des actes très techniques. Méthodique, il suit des procédés établis. Il est aussi capable de théoriser à partir des expérimentations qu'il a réalisées. Une fois un résultat de recherche obtenu, un lien de cause à effet identifié ou une hypothèse expérimentale validée, il sait rendre compte de son travail.
Bon en informatiqueIl enregistre aussi les demandes d'analyses et est responsable du traitement des données. La maîtrise de l'informatique est donc importante pour lui permettre de tenir à jour un cahier d'expériences et de sauvegarder les résultats de ces dernières. En tant que chercheur, il est amené à rédiger des articles scientifiques et à produire des comptes-rendus.
Apte à encadrerÀ l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), il peut être chargé du pilotage d'un ou plusieurs projets scientifiques, encadrer des équipes, former des jeunes chercheurs (doctorants, post-doctorants) et enseigner son savoir.
Il travaille le plus souvent dans un laboratoire de biologie médicale, au sein d'un hôpital, d'une école vétérinaire, d'un organisme de contrôle sanitaire, ou dans un centre de lutte contre le cancer.
Il peut aussi exercer dans un laboratoire de recherche en université, dans un laboratoire pharmaceutique, à l'institut Pasteur, au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique)...
Dans l'industrieUtilisées le plus souvent à des fins médicales, les techniques histologiques sont aussi pratiquées dans d'autres domaines d'activité. L'histologie alimentaire, par exemple, permet de détailler la composition des produits alimentaires et de déterminer à coup sûr quel type de viande, de poisson... a été cuisiné dans un plat préparé. À la faveur des scandales alimentaires, des laboratoires spécialisés sont même nés, qui proposent leurs services aux acteurs du secteur (distributeurs de l'agroalimentaire, restauration industrielle, organismes certificateurs, etc.). Plus généralement, l'histologiste se trouve aussi dans les laboratoires de biotechnologies et dans l'industrie pharmaceutique ou cosmétique.
Le niveau de formation varie de bac + 5 à bac + 8 au minimum dans les domaines de la biologie, de la biochimie ou des biotechnologies.