Le biologiste médical valide les résultats d'une analyse médicale. Il contrôle des données biologiques (taux de sucre, de cholestérol, numération globulaire...), ou dépiste des virus ou des bactéries via des prélèvements (sang, urine, tissus...).
Code ROME : J1201
Médecin ou pharmacien de formation, le biologiste médical valide les résultats d'une analyse médicale. Il contrôle le travail des techniciens d'analyses biologiques qui réalisent les prélèvements (sang, urine, tissus...) sur les patients, et veille au respect des procédures éthiques et techniques. Il interprète les données biologiques récoltées (taux de sucre, de cholestérol...), dépiste virus ou bactéries, et rend un rapport d'analyse, qui aide les médecins à poser leur diagnostic.
L'analyse médicale est un élément essentiel pour poser un diagnostic médical, en complément de l'examen des signes cliniques. Le biologiste médical supervise ces actes d'analyse et les interprète. Il suit une procédure très réglementée (régie par le Code de la santé publique) qui engage sa responsabilité. Qu'il s'agisse de sang, d'urine, de cellules ou de tout autre type de prélèvement, il doit faire respecter les consignes éthiques et techniques qui garantissent à la fois le confort du patient et la non contamination de l'échantillon.
Superviser une équipeDans son rôle de chef d'équipe, il contrôle le travail des techniciens d'analyses biologiques. Étant responsable de la validité du résultat, il doit s'assurer que les appareils sont correctement calibrés et utilisés. Enfin, c'est lui qui signe le rapport d'analyse et y ajoute d'éventuels commentaires, qui serviront au médecin lors de l'établissement de son diagnostic.
Mettre au point de nouveaux protocolesSes connaissances en biologie et son expérience de l'analyse lui permettent de concevoir de nouveaux protocoles susceptibles de répondre à de nouveaux besoins d'analyse. Cela s'apparente à un travail de recherche et développement.
L'analyse médicale est aujourd'hui fortement automatisée. Le paramétrage des matériels doit être correctement établi pour permettre la validation des résultats. Cela suppose une gestion technique sans faille. Le biologiste médical réalise donc une veille technologique. En cas de nouveau besoin, il lui est facile d'établir le cahier des charges, d'établir l'appel d'offres, de recevoir les fournisseurs et de piloter le choix de la solution retenue. Il sait s'adapter à l'évolution rapide des techniques et de la législation.
Sens des responsabilités et qualités humainesL'autonomie et l'aptitude à prendre des responsabilités sont des qualités nécessaires au biologiste médical. Il doit aussi avoir des connaissances médicales ainsi que des capacités d'analyse et de synthèse, afin d'interpréter correctement les résultats. Ses qualités humaines seront appréciées pour assurer la gestion d'un groupe de travail, mais aussi pour dialoguer avec les patients. Il prodigue notamment des conseils aux personnes atteintes de maladies chroniques, soumises à des examens fréquents.
Le biologiste médical peut diriger un laboratoire, avec des tâches de gestion à assurer (comptes financiers, pilotage du personnel, procédures qualité, etc.). Il peut aussi travailler à l'hôpital et/ou faire de la recherche. Il choisit alors une spécialité : biochimie, hématologie, immunologie, parasitologie, bactériologie, etc. À l'hôpital, il reste responsable des analyses des malades, mais son emploi du temps est aménagé afin qu'il puisse dégager du temps pour ses activités de recherche et développement.
Des évolutions possiblesAvec quelques années d'expérience, le biologiste médical peut prétendre à un poste de médecin ou de pharmacien inspecteur de santé publique (MISP ou PhISP), en passant un concours de la fonction publique. Il contribuera alors à la conception et à la mise en oeuvre des politiques de santé publique, en tant que conseiller technique à l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de Santé), à la DGS (Direction générale de la santé) ou dans une ARS (agence régionale de la santé)...
Il peut éventuellement envisager une carrière dans des organismes internationaux (Organisation mondiale de la santé, Agence européenne du médicament, etc.).
Les biologistes médicaux sont soit des médecins soit des pharmaciens ayant suivi une spécialisation en biologie. Près de 60 % d'entre eux ont suivi une formation de pharmacien.