Rattaché à une raffinerie ou à un centre de recherche, l'ingénieur process aval a pour mission d'optimiser le fonctionnement des raffineries. Ses objectifs sont les économies d'énergie, le respect de l'environnement, la qualité et le rendement.
Code ROME : H1302
L'ingénieur process aval travaille sur plusieurs sites d'une raffinerie pétrolière. Il peut également exercer son activité en centre de recherche. Sa mission principale est d'optimiser la production des unités dont il a la responsabilité, afin de faire baisser les coûts. À l'interface de nombreux services, il doit également veiller à ne pas entraver la sécurité, la qualité du produit ou l'environnement. C'est un travail technique de terrain qui implique souvent de s'expatrier.
Le pétrole remontant des puits n'est pas utilisable avant d'être purifié et transformé dans les raffineries. L'ingénieur process aval assure le suivi technique quotidien de plusieurs unités, en donnant des consignes de réglage et en contrôlant leur mise en oeuvre. Il transmet aux opérationnels des indications sur les pressions, les températures et les flux, dans un souci de rendement et de respect de l'environnement, de la qualité et de la sécurité.
Trouver des solutionsIl consigne les problèmes rencontrés au niveau de l'unité de production et réfléchit aux solutions adéquates, avant de les transmettre au service études qui procédera à des simulations. Certains ingénieurs process travaillent d'ailleurs uniquement en centre de recherche sur des projets d'amélioration à long terme, notamment dans le cadre de la construction d'une nouvelle raffinerie ou la mise en place de nouvelles spécifications.
Faire des économies... mesuréesÀ l'interface entre les différents services de la raffinerie, l'ingénieur process aval tente d'améliorer le résultat global de la raffinerie, notamment en visant un objectif chiffré d'économies à réaliser. Toute la difficulté est de mesurer les impacts des solutions préconisées, à la fois sur la production et sur l'environnement.
L'ingénieur process aval doit être méthodique et analytique. Il doit savoir persuader ses interlocuteurs des changements dans les méthodes de travail qu'il faut mettre en place.
Le sens de l'humainÀ l'interface de nombreux services, l'ingénieur process aval a de nombreux interlocuteurs, d'autant plus qu'il peut travailler sur plusieurs site à la fois. Organisé, il doit également être adaptable et savoir travailler en équipe. Ouvert d'esprit, inventif, il maîtrise en outre l'anglais, et fait preuve de ténacité. Il doit montrer des compétences en management.
Résistant au stressDans ce métier, les résultats du travail sont visibles avec les chiffres de production. Les succès comme les échecs se chiffrent vite en millions d'euros ou de dollars. Il faut donc pouvoir supporter ce stress.
Les industries pétrolières et parapétrolières continuent de recruter des profils techniques comme les ingénieurs process aval, et les jeunes diplômés y sont les bienvenus. Ils doivent parfois passer par une formation interne de plusieurs mois, mais se retrouvent ensuite rapidement sur le terrain, à moins qu'ils ne choisissent de commencer leur carrière en service études.
De nombreuses passerellesAprès ce poste technique, l'ingénieur process aval peut passer à l'exploitation, à l'instrumentation, à la maintenance ou encore à l'ordonnancement. Autant de fonctions qu'il pourra côtoyer au cours de ses premières expériences. Il peut également s'orienter vers la recherche s'il vient du terrain et vice versa : les chercheurs, après quelques années en centre de recherche, peuvent envisager de s'orienter vers la production. La mobilité interne est encouragée et valorisée.
Un beau tremplinCe métier est une excellente porte d'entrée dans le secteur industriel en général, et dans celui des hydrocarbures en particulier. Les jeunes ingénieurs y acquièrent une grande connaissances des métiers et sont amenés à utiliser et développer de nombreuses compétences.
Le métier d'ingénieur process aval est accessible après un bac + 5 : diplôme d'ingénieur (notamment de l'École nationale supérieure de géologie, ENSG, à Nancy, de l'IFP School à Rueil-Malmaison, de l'École nationale supérieure de techniques avancées, Ensta, de l'École des mines...) ou master.