Contrats et partenariats industriels, brevets, droits d'auteur... Les entreprises font appel au juriste en propriété intellectuelle pour garantir la protection des innovations industrielles et des créations artistiques.
Code ROME : K1903
Le juriste en propriété intellectuelle veille à la protection de tout ce qui touche aux inventions, aux innovations et aux marques. Sans oublier les droits d'auteur sur la création, qu'elle relève des arts ou de la littérature. Qu'il travaille dans une entreprise ou au sein d'un cabinet de conseil sollicité par différents clients, son rôle est stratégique dans un contexte de concurrence commerciale féroce.
À l'heure d'Internet et des échanges mondiaux, de nombreuses sociétés dans tous les secteurs (mode, pharmacie industrie du logiciel...) voient leurs produits copiés ou contrefaits. Au moyen des textes de loi, le juriste spécialisé en propriété intellectuelle défend donc les droits d'une entreprise, d'un auteur, d'un artiste ou d'un inventeur. Pour cela, il monte un dossier solide, preuves à l'appui. Objectif : démontrer le préjudice moral ou commercial, et éventuellement faire retirer le produit concurrent du marché. Ainsi, une chanson ou un roman plagié conduisent ce juriste à intenter une action en justice, en prouvant le préjudice subi par l'auteur.
Spécialisé dans le domaine industriel ou artistiqueEn propriété industrielle, ce juriste veille à la protection de tout ce qui touche aux inventions, aux innovations et aux marques (brevets, dessins et modèles, appellations d'origine...). En propriété littéraire et artistique, il défend les droits d'auteur sur les créations : musique, logiciels, oeuvres littéraires, etc.
Dans ce domaine, la connaissance de la législation n'est pas suffisante. Il faut aussi savoir négocier avec la partie adverse. Par exemple, pour demander à un concurrent, accusé d'avoir choisi un logo trop ressemblant, d'abandonner certains projets pour permettre aux 2 marques de coexister. Un bon relationnel, de la diplomatie et une grande aisance verbale sont des atouts indispensables.
Anglais impératifLes directives communautaires et les grandes règles internationales étant rédigées en anglais, ce juriste doit maîtriser cette langue. Recruté par une entreprise, un institut de recherche ou un cabinet spécialisé, il est capable de négocier et d'argumenter avec des interlocuteurs de diverses nationalités.
Les fonctions juridiques sont principalement centralisées dans les entreprises de taille importante, implantées en région parisienne et dans quelques pôles économiques régionaux. La revalorisation de la fonction du juriste, qui joue un rôle de plus en plus stratégique en entreprise, ainsi que l'afflux de candidatures rendent les employeurs exigeants. Un master (bac + 5) avec une spécialisation en droit de la propriété industrielle et/ou intellectuelle, éventuellement complété par une formation scientifique, d'ingénieur ou commerciale, est le minimum requis pour postuler en entreprise.
Industrie : des places à prendreLes débouchés ne se limitent pas au domaine culturel (musique, cinéma, édition...). De nombreuses entreprises industrielles font désormais appel à un juriste connaissant bien le droit des marques, afin de défendre leurs intérêts face à des concurrents déloyaux. Cette spécialité est devenue un enjeu important dans un contexte commercial fortement mondialisé...
Pour devenir juriste en propriété intellectuelle, il est indispensable d'obtenir un master (bac + 5) en droit. Une trentaine de masters proposent une spécialisation en droit de la propriété intellectuelle, parfois dès la 1re année (M1), le plus souvent en 2e année (M2). Les spécialités offertes peuvent être centrées sur le droit de la propriété industrielle, le droit des nouvelles technologies, le droit des biens culturels, etc.
Autre diplôme réputé : le DJCE (diplôme de juriste-conseil d'entreprise), qui s'obtient conjointement avec le master.