Le chargé de pharmacovigilance contrôle la tolérance des médicaments fabriqués et commercialisés par son laboratoire pharmaceutique. Il analyse le moindre effet indésirable.
Code ROME : H1502
Le chargé de pharmacovigilance évalue et surveille les risques liés à l'utilisation du médicament avant et après sa commercialisation. Il propose des mesures permettant de diminuer ces risques, de promouvoir le bon usage du médicament et de garantir la sécurité du patient dans le respect de la réglementation.
Le chargé de pharmacovigilance veille à ce que les médicaments soient fabriqués dans des conditions de sécurité optimales, selon des procédures établies et contrôlées par l'assureur qualité. Il suit aussi les essais cliniques organisé par l'ARC (attaché de recherche clinique) : sélection des participants, mise en place du protocole, recueil et validation des données...
Surveiller la toléranceC'est pendant la commercialisation du médicament que l'activité du chargé de pharmacovigilance est la plus importante : contacts réguliers avec des médecins, voire des pharmaciens, des infirmiers ou même des patients. Ces derniers lui font remonter d'éventuels problèmes liés à la prise du produit : allergies, difficultés d'utilisation, interactions médicamenteuses... Des informations qu'il répertorie dans une base de données.
Effectuer des rapports périodiquesChaque produit commercialisé fait l'objet d'un rapport envoyé à l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) : d'abord tous les 6 mois, puis tous les ans, enfin tous les 5 ans quand il est sur le marché depuis longtemps. Prévenir les incidents d'usage du médicament fait partie de la mission du chargé de pharmacovigilance. Ainsi, lorsqu'un cas de surdosage ou de mauvaise utilisation se produit, il propose des mesures permettant de diminuer ces risques (changement du packaging ou de la notice).
Rapports périodiques, plans de gestion, dossiers de transparence : traiter, analyser et synthétiser des informations scientifiques nécessite rigueur et organisation. Une grande autonomie dans l'organisation du travail est demandée. Par la suite, il faut savoir communiquer pour informer et conseiller les professionnels de santé et les autorités sanitaires ainsi que les interlocuteurs internes, notamment les visiteurs médicaux.
Rigueur et réactivitéIl est impossible de tout prévoir... Aussi, s'agit-il d'être réactif si des interactions médicamenteuses ou des effets indésirables sont signalés. Enfin, la réglementation et le cadre législatif évoluant constamment, la vigilance s'impose.
Anglais indispensableCes dernières années, le secteur de la pharmacie s'est réorganisé autour de « géants » mondiaux. Les activités se font de plus en plus dans un cadre international. La maîtrise de l'anglais scientifique s'impose désormais. Tout comme la capacité à gérer des projets d'envergure.
La France est le premier producteur européen de médicaments. Malgré de fortes évolutions économiques et des réductions d'effectifs (restructuration, départs à la retraite), cette industrie offre des opportunités aux jeunes diplômés (40 % des recrutements chaque année vont aux moins de 26 ans), en majorité de jeunes pharmaciens.
Un rôle grandissantDans un environnement de plus en plus sensible à la sécurité et demandeur de transparence, la diminution des effets secondaires fait partie des priorités des entreprises pharmaceutiques. Elles doivent gérer les risques et donc mieux les identifier, les évaluer, les prévenir. Placés dans un rôle d'expert jusqu'à présent, les chargés de pharmacovigilance sont de plus en plus impliqués dans les choix stratégiques de l'entreprise.
Mobilité possibleLe chargé de pharmacovigilance peut évoluer vers d'autres départements du groupe pharmaceutique (médical, affaires réglementaires), rejoindre l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) ou des organismes publics de recherche (universités, CNRS, Inserm...).
6 ans (cycle court de pharmacie) sont nécessaires pour former un pharmacien de pharmacovigilance.
L'accès à la filière pharmacie s'effectue via la PACES (première année commune aux études de santé), accessible après le bac (S de préférence). La PACES se termine par un concours très sélectif (20 % d'admis) portant sur la chimie, les maths, la physique, la biologie et la culture générale. A noter : dès 2020, la PACES et le concours de 1ière année, seront supprimés et remplacés par des licences comprenant un parcours "accès santé (LAS ou PASS).
En 2e , 3e et 4e années : tronc commun à la fois théorique et appliqué à la santé (étude des grands systèmes du corps humain, biochimie, biologie humaine et végétale, infectiologie...). Découverte de la pharmacologie, de la galénique, de la chimie thérapeutique... Plusieurs stages obligatoires en officine. En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences pharmaceutiques, de niveau licence.
En 5e et 6e années : le choix de l'option industrie s'effectue lors du passage en 5e année. Durant cette année, appelée « hospitalo-universitaire », l'étudiant partage son temps entre l'université et différents services de l'hôpital. La 6e année d'études comporte un stage de 6 mois dans un laboratoire pharmaceutique. Et se conclut par la soutenance d'une thèse, obligatoire pour l'obtention du DE (diplôme d'État) de pharmacie. Il est nécessaire de compléter sa formation à l'université par un master (quelques unités d'enseignement supplémentaires) en pharmacologie, toxicologie ou épidémiologie...