À la fois artiste et informaticien, le webdesigner est capable de réaliser une interface web ergonomique et un design adapté au contenu d'un site Internet donné.
Code ROME : E1205
À l'intersection des métiers de concepteur, de directeur artistique, d'infographiste, voire d'intégrateur, le webdesigner conçoit tout l'aspect graphique du site. Il doit respecter les désirs du client, les impératifs de marketing ou de communication, le public visé. Le webdesigner peut exercer en tant que free-lance, intégrer une agence web ou travailler directement pour un annonceur.
Le webdesigner est chargé de concevoir et de réaliser l'identité visuelle d'un site Internet. Il intervient sur la définition du cahier des charges : arborescence, architecture et ergonomie du site, interactivité, élaboration de la charte graphique, scénarisation d'animations...
Il crée ensuite les éléments graphiques nécessaires (illustrations, bannières, animations Flash...) pour mettre en valeur le site et lui donner une identité visuelle.
Capter l'internauteLe webdesigner doit maîtriser les nombreuses possibilités liées à l'interactivité, dont le rôle est prépondérant dans le multimédia. Il associe des textes et des images en utilisant sa créativité pour capter l'attention des visiteurs. Il réalise des interfaces web en cohérence avec le contenu du site (e-commerce, e-marketing, mini-sites événementiels...) et doit s'adapter à l'évolution des produits multimédias (création de sites pour les téléphones portables, les tablettes tactiles...).
Une grande sensibilité graphique et visuelle est nécessaire pour exercer ce métier. Innovant et force de proposition, le webdesigner doit faire preuve d'un esprit vif et dynamique. Curieux, il effectue une veille technologique et créative permanente.
Organisé, autonome, diplomateLa rigueur est également indispensable pour exercer ce métier. Capable de gérer des délais de production parfois très courts, le webdesigner doit également être autonome et ouvert à la critique. Doté d'un bon relationnel, il doit allier fermeté et diplomatie dans les relations avec les chefs de projet, développeurs, intégrateurs, infographistes...
Expert en technologiesLe webdesigner maîtrise différents outils graphiques comme Photoshop et Illustrator pour travailler l'image, Flash et Adobe After Effects pour créer des animations. Sa connaissance des langages informatiques (HTML et CSS principalement) lui permet de dialoguer avec les intégrateurs-développeurs ou l'équipe de production. Certains webdesigners réalisent même des sites Internet de A à Z. Le travail d'intégration et de développement est alors facilité par l'utilisation de systèmes de gestion de contenus.
Presque tous les secteurs, qu'ils soient publics ou privés, utilisent désormais le multimédia pour communiquer, commercialiser leurs produits, échanger avec leurs partenaires ou les utilisateurs, travailler à distance, suivre leurs clients... La majorité des projets concerne la création d'un site professionnel, la refonte d'un site ou la création d'un site événementiel, toutes choses pour lesquelles le webdesigner est indispensable.
Professionnalisme recherchéLes recruteurs du multimédia sont de plus en plus exigeants. Accessibilité, référencement, contraintes graphiques liées à l'Internet... autant de compétences à posséder avant de postuler. Certains webdesigners proposent aussi leurs services en tant qu'intégrateurs, infographistes, voire développeurs web.
La possibilité d'évoluerCe professionnel débute en tant que webdesigner junior. Il peut ensuite évoluer vers un poste de webdesigner senior ou de chef d'édition (en fonction de son expérience et de la taille de l'entreprise). Il peut alors superviser un ensemble de projets. Il peut aussi se spécialiser dans un domaine précis (illustrateur, Flash designer, par exemple).
Le webdesigner est généralement titulaire d'un diplôme artistique de niveau bac + 3 à bac + 5, délivré par une école d'art (Les Gobelins, Estienne, EID, ESAG-Penninghem, ENSAAMA, Olivier de Serres, école Émile Cohl, École nationale des arts décoratifs, ENSAD, École nationale supérieure des beaux-arts...) ou une école spécialisée en communication, design et multimédia (Supinfocom-Rubika, Supinfogame-Rubika, ISCPA-Institut des médias, ISCOM-Institut supérieur de communications et publicité, École internationale de design...).
Ce dernier peut, éventuellement, être complété par une formation informatique de base. La situation inverse est également possible : être issu d'une formation technique puis en recevoir une autre, artistique.