Le souscripteur décide si sa compagnie d'assurance assurera ou non les risques liés à une activité professionnelle. Récolte détruite, entrepôt en feu, avion qui s'écrase... A lui de voir si le dommage peut être couvert, et à quelles conditions.
Code ROME : C1110
Les compagnies d'assurances emploient le souscripteur pour savoir si la demande d'assurance d'un client professionnel est recevable, et pour fixer le barème de sa cotisation. Technicien, cet expert est aussi un homme de communication. Il sait s'entourer de conseils avant de prendre une décision et fournir des informations précises à un assuré. Les diplômés ayant acquis une double compétence (par exemple, juridique et technique) sont particulièrement appréciés des recruteurs.
Sa première mission : estimer les risques qu'il fait courir à sa compagnie en acceptant de prendre en charge tel ou tel client (le plus souvent un professionnel du secteur industriel ou agricole). Pour ce faire, il étudie avec soin le dossier du candidat et fait appel à des inspecteurs vérificateurs pour visiter les sites (ateliers, usines, chantiers de construction, bâtiments agricoles...). Enfin, il accepte ou non de garantir le risque, en argumentant les motifs d'un éventuel refus.
Définir les termes du contratLe souscripteur supervise également la rédaction des contrats : il adapte les clauses standard, habituellement proposées par sa société, pour faire du sur-mesure. Il fixe aussi les conditions de garantie (plafond, franchise...) et calcule le montant des primes à payer par l'assuré. Éventuellement, il demande au client d'adopter des mesures préventives pour limiter les risques qu'il encourt.
Assurer un suiviUne fois le contrat signé, il participe activement à son suivi. Si les données changent en cours de route, par exemple si l'activité du professionnel assuré se développe à l'international, il procède aux ajustements nécessaires et rajoute des clauses au contrat.
Gérant des contrats d'un montant élevé, ce professionnel doit faire preuve d'une grande vigilance. Quand il étudie le dossier d'un client, il lui faut repérer les paramètres qui peuvent s'avérer lourds de conséquences pour l'assureur. Il doit être capable de se projeter dans l'avenir et d'anticiper les éventuels sinistres, pour trouver l'équilibre entre la prudence et l'intérêt commercial de sa société.
Connaissances techniquesÉtablir un contrat pour une entreprise industrielle suppose de mener des recherches techniques sur ses activités. Un souscripteur ayant des connaissances pointues dans tel ou tel domaine sera plus à l'aise pour évaluer les risques auxquels son client peut être confronté, et donc plus efficace. Dans le cas contraire, il devra solliciter l'avis d'experts.
Négociation et informationLe souscripteur doit maîtriser l'art de la négociation. Il consacre également une bonne partie de son temps à justifier ses choix, arguments à l'appui. Il joue un rôle d'interlocuteur auprès des intermédiaires (agents généraux, courtiers) comme des assurés, qu'il doit pouvoir renseigner sur leurs contrats.
Quand il s'agit de recruter, les compagnies d'assurances privilégient les métiers qui contribuent à équilibrer leurs comptes. Elles apprécient donc tout particulièrement les souscripteurs car, grâce à eux, elles ne prennent que des risques calculés et sont à l'abri des mauvaises surprises.
Une expertise souhaitéePour répondre de façon pertinente aux besoins d'un marché, le souscripteur doit se spécialiser de plus en plus : dans le secteur agricole, les industries chimiques, les travaux publics ou le transport de marchandises... Les candidats les plus appréciés des recruteurs ? Ceux qui ont su compléter leur formation initiale par quelques années d'expérience dans un métier technique ou industriel. Les postes spécialisés dans les risques industriels sont souvent confiés à des ingénieurs. Les jeunes diplômés ont toutefois la possibilité de démarrer à un poste de souscripteur junior.
Des évolutions certainesSon rôle pivot dans la garantie des risques, sa connaissance approfondie des produits de l'entreprise et sa capacité à s'adapter à des situations variées permettent au souscripteur d'évoluer ensuite vers l'inspection commerciale, le marketing, le management, les risques internationaux, la réassurance...
Diplôme d'école supérieure de commerce et de gestion, diplôme d'ingénieur, master en droit des assurances, diplôme d'actuaire... permettent d'accéder au métier de souscripteur. Mais pas forcément dès la sortie des études. La meilleure stratégie pour se faire recruter ? Se doter d'une seconde compétence (par le biais d'un diplôme) ou acquérir une petite expérience professionnelle dans un secteur en rapport avec les clients que l'on sera amené à assurer. Pour un poste de souscripteur junior, une licence professionnelle peut suffire.