En organisant les campagnes de dons, le collecteur de fonds fait rentrer l'argent nécessaire à une opération de solidarité. Place aux spécialistes de la gestion des bases de données et du marketing direct.
Code ROME : M1705
Le collecteur de fonds fait rentrer de l'argent pour une opération de solidarité. Pour cela, il collecte des fonds auprès d'entreprises ou de mécènes à l'aide de dossiers financiers argumentés. D'autre part, il organise des événements ou des mobilisations citoyennes en vue de solliciter la générosité du public. Il travaille le plus souvent au siège d'une ONG (organisation non gouvernementale) ou dans une agence spécialisée en marketing.
Le collecteur de fonds recherche en permanence de nouveaux donateurs qu'il doit ensuite fidéliser. Son travail de prospection et de suivi repose sur une base de contacts ou base de données. C'est lui qui constitue les fichiers des donateurs, les analyse et les enrichit constamment. À l'aide de méthodes spécifiques, il détermine le profil des donateurs et peut ainsi personnaliser ses demandes.
Définir la stratégie de communicationPour mobiliser des donateurs, le collecteur de fonds définit une stratégie en accord avec sa direction. Il élabore les budgets, rédige les appels aux dons adressés aux particuliers ou aux entreprises par différentes voies : courrier, téléphone, e-mailing, relation directe, événementiel, etc. Le collecteur de fonds peut aussi solliciter la générosité publique en organisant des manifestations culturelles, des galas de variétés, des pièces de théâtre, des collectes dans la rue...
Rendre des comptesPar souci de transparence, il rend des comptes et répond aux questions des donateurs sur l'utilisation des fonds : investissement sur le terrain, fonctionnement de l'association... Autant de renseignements qu'il obtient auprès des responsables de programmes et de la direction financière.
Le collecteur de fonds doit posséder une culture marketing, de bonnes capacités rédactionnelles et être bilingue. L'anglais est indispensable. Au-delà de la maîtrise d'une langue étrangère, on assiste à une « anglo-saxonisation » des pratiques de collecte. La dimension internationale permet d'avoir plus d'efficacité.
Honnêteté de rigueurL'écoute, l'aisance relationnelle et l'aptitude au travail en équipe sont recommandées. Être bon orateur est un atout lorsqu'il faut argumenter et défendre une cause qui exige l'apport de fonds. La rigueur, l'honnêteté intellectuelle et financière sont indispensables pour mettre en confiance les donateurs.
Générosité et altruismeUne expérience associative ainsi qu'un intérêt pour les questions humanitaires sont indispensables. Ainsi que des qualités de générosité et d'altruisme au service des causes défendues.
Le collecteur de fonds peut être salarié au sein d'associations ou de fondations des secteurs de la solidarité et de l'humanitaire (Médecins sans frontières, Action contre la faim, Secours catholique...). On le rencontre aussi dans les secteurs de la recherche médicale, de la culture à travers le mécénat (musée) ou de l'enseignement supérieur (grande école, université...). Au sein d'une agence de marketing et de communication spécialisée, son rôle consiste à conseiller les associations sur la collecte de fonds.
Un ou plusieurs postesDans les grosses structures, la collecte de fonds est répartie sur plusieurs postes : un administrateur de base de données, un responsable collecte de fonds particuliers, un responsable collecte de fonds entreprises, un responsable legs (possédant également des compétences juridiques), un responsable marketing. Dans les organisations moins importantes, une seule personne se charge de la collecte.
Une activité en développementLa collecte de fonds est en plein essor et doit s'adapter à un environnement en constante évolution. Depuis quelques années, le désengagement de l'État et la baisse des subventions, ainsi que la récente loi sur l'autonomie des universités ont contribué au développement de cette activité.
Les recruteurs recherchent des diplômés de niveau bac + 5 : diplôme d'école supérieure de commerce, d'IEP (institut d'études politiques) ou master. En plus, les candidats doivent posséder une expérience en milieu associatif.