Cet ouvrier mécanicien est chargé de l'entretien courant, du diagnostic des pannes et de la réparation sur les bateaux. Il s'occupe aussi bien de voiliers de plaisance que de gros navires à moteur, voire d'embarcations comme les scooters des mers.
Code ROME : I1605
Le mécanicien bateaux peut être employé à terre, sur un chantier naval, ou comme navigant sur des bateaux de toute taille et de toute nature (pêche, plaisance, défense nationale, marine marchande...). Il assure le bon fonctionnement du navire, diagnostique les pannes éventuelles et répare moteurs, coques de bateaux, treuils, poulies, etc. Polyvalent, il est capable d'assurer des tâches annexes (nettoyage du pont, pêche...). En mer, le métier s'exerce souvent dans des conditions difficiles.
Vidange, réparation des moteurs ou installation d'équipements annexes, les tâches d'un mécanicien bateaux sont multiples. Il procède aussi à l'installation de moteurs neufs et de l'équipement électrique. Il peut effectuer des modifications pour faciliter l'entretien ultérieur (mise en place de trappes d'accès). Il sait aussi bien démâter que changer un joint de moteur ou réparer une coque plastique.
Activités multiples...Selon l'entreprise où il travaille et la taille du bateau, il peut être amené à effectuer divers travaux de nettoyage, de réparation, de peinture... Il peut également assurer la conduite des machines, leur contrôle et leur réglage. Sur les petits bateaux, il participe à l'ensemble des activités, parfois même à la pêche et au tri du poisson. Son champ d'intervention concerne également des équipements annexes tels que les treuils, les poulies, les chaudières, et ce, sur des bateaux de toute taille.
... ou plus spécifiquesÀ l'inverse, sur les grands navires, il exerce aux machines avec des tâches beaucoup plus précises : conduite et surveillance des machines, entretien... Sur les plus grosses unités, on rencontre même des mécaniciens frigoristes (spécialistes du froid), ou spécialisés en hydraulique, en électricité, en électronique embarquée...
Le métier nécessite souvent de la force et une très bonne condition physique. Le mécanicien est amené à soulever fréquemment des charges lourdes et il doit travailler avec le bruit des machines.
Rigueur et méthodeLe mécanicien bateaux connaît la mécanique, l'hydraulique, l'électronique, l'électricité. Il doit aussi maîtriser les principaux logiciels utilisés pour effectuer le diagnostic des pannes. Ses connaissances sont multiples, mais il possède un savoir-faire précis. Il lui faut savoir gérer son temps de travail : trouver les pièces nécessaires avec l'aide de l'ordinateur et chiffrer l'intervention dans les meilleurs délais. Le mécanicien bateaux doit être en mesure d'intervenir sur toutes les installations à terre comme en mer (bateaux de plaisance, de pêche...). Une certaine rigueur, de la logique et de la méthode sont indispensables pour diagnostiquer une panne et la réparer.
Solidaire et responsableÀ bord d'un navire, le sens du travail en équipe, la solidarité, le respect des règles de sécurité et de vie en communauté sont incontournables.
L'industrie de la construction navale emploie à elle seule plus de 21 000 salariés, selon l'Observatoire de la métallurgie. Les mécaniciens bateaux peuvent exercer dans des secteurs extrêmement variés : Marine nationale, pêche artisanale ou industrielle, marine marchande, transport de passagers, industrie nautique ou navale, commerce et réparation navale.
Des perspectives d'évolutionDans la Marine nationale, la pêche ou la marine marchande, un mécanicien bateaux peut évoluer en passant divers certificats et brevets par le biais de la formation continue : chef de quart, lieutenant mécanicien, second mécanicien, chef mécanicien. Un matelot mécanicien peut ainsi devenir chef mécanicien sur des bateaux de plus en plus puissants.
Se mettre à son compteIl est également possible d'évoluer d'un secteur à l'autre, par exemple passer de la Marine nationale à la marine marchande ou à la pêche. Et pourquoi pas monter son propre chantier de réparation navale ?
Quatre diplômes sont envisageables en formation initiale :
Après la troisième, on peut préparer en deux ans le CAP réparation entretien des embarcations de plaisance, ou en trois ans le bac professionnel électromécanicien marine ou maintenance nautique.
En un an après le Bac, on peut préparer la mention complémentaire mécatronique navale.
La formation continue est également très présente pour les mécaniciens navigants. Elle permet, après expérience, de prendre rapidement des responsabilités .