Faire respecter les normes environnementales au sein des entreprises ou des administrations, tout en préservant leur production et leur rentabilité, telle est la mission de l'ingénieur environnement. Grâce à lui, l'écologie entre dans l'entreprise.
Code ROME : H1302
L'ingénieur environnement étudie et mesure l'impact des méthodes de production de l'entreprise sur l'environnement. Il veille à l'application des normes et réglementations spécifiques et propose des solutions pour lutter contre les pollutions diverses (eau, air, bruit...), en tenant compte des contraintes économiques et sociales. Il peut travailler pour une collectivité territoriale, un bureau d'études, une association ou une entreprise.
Après avoir mené une étude environnementale globale au sein de l'entreprise (traitement des déchets, nuisances sonores, économie d'énergie, pollution...) ou sur un point précis (maîtrise de la pollution de l'eau ou de l'air, par exemple), l'ingénieur environnement propose des solutions adaptées qui tiennent compte à la fois de la réglementation et des impératifs de productivité de l'entreprise. Il mesure régulièrement les progrès réalisés et adapte son plan en fonction des résultats obtenus et des objectifs fixés.
Information et négociationL'ingénieur environnement doit faire passer ses mesures en interne en animant des réunions et un réseau de correspondants, en créant des outils d'information générale, mais aussi des procédures à suivre en cas de crise. Il représente son entreprise auprès des organismes officiels et établit les dossiers et les demandes spécifiques à son domaine, comme l'exploitation des eaux.
Veille permanenteLes réglementations françaises et européennes en matière d'environnement évoluent constamment. L'ingénieur doit maintenir ses connaissances à jour et, le cas échéant, faire évoluer l'entreprise pour qu'elle soit en adéquation avec les normes en vigueur.
L'ingénieur environnement dispose de compétences multiples : solides connaissances scientifiques et techniques, mais aussi maîtrise des réglementations et des normes en matière d'hygiène, de sécurité et d'environnement. En outre, il possède une bonne connaissance de l'activité et des contraintes de l'entreprise pour laquelle il travaille. Lorsqu'il exerce dans un grand groupe, l'ingénieur environnement doit également être à l'aise en anglais.
Sens de la communicationFin négociateur, bon communicant et excellent pédagogue, il sait écouter et convaincre ses interlocuteurs pour leur faire accepter les changements qu'il juge nécessaires. Son sens du contact lui permet également de jouer un rôle d'interface entre les intérêts environnementaux et les objectifs de son employeur.
AdaptationL'ingénieur environnement doit être capable de passer d'un sujet à l'autre (qualité de l'air, gestion des déchets...), voire d'une entreprise à l'autre s'il travaille en indépendant ou dans une société de conseils. Dans tous les cas, il est confronté à des interlocuteurs très différents (salariés, dirigeants, personnel administratif, fournisseurs...) avec lesquels il doit adapter son discours.
Le développement durable s'inscrit au coeur des politiques environnementales et fait partie intégrante de notre économie, notamment depuis le " Grenelle de l'environnement ". Les ingénieurs environnement, au départ cantonnés dans les grands groupes industriels très polluants, se retrouvent désormais partout : dans le secteur public, le tertiaire ou les entreprises de taille plus modeste où ils peuvent également s'occuper de sécurité et de qualité. La complexité et la multiplication des réglementations spécifiques à l'environnement les rendent de plus en plus indispensables.
Des évolutions de carrièreAprès quelques années d'expérience, les ingénieurs environnement peuvent accéder à la fonction de directeur environnement dans un grand groupe industriel ou commercial. Ils peuvent également devenir expertsk indépendants et monter leur cabinet spécialisé.
Pour devenir ingénieur environnement, il faut être titulaire d'un bac + 5 (diplôme d'ingénieur ou master). Les entreprises apprécient les doubles, voire les triples compétences (droit, économie et/ou santé) acquises à l'université par le biais de masters.