Sensible à l'air du temps, le styliste anticipe les tendances de la mode et imprime sa griffe aux vêtements et accessoires qu'il crée. Imaginatif et doté d'un bon coup de crayon, il est aussi en phase avec les réalités (économiques, techniques).
Code ROME : B1805
Vêtements, chaussures, chapeaux et autres accessoires sont tous le fruit de l'imagination d'un ou d'une styliste. De la pointe de son crayon, le créateur de mode dessine les collections de demain. Formes et lignes, gammes de coloris, tissus... rien n'est laissé au hasard par ce professionnel qui travaille en équipe, en tenant compte du marché. La diversification des modes et le renouvellement rapide des collections offrent de nouveaux débouchés.
Prêt-à-porter ou luxe, le styliste imagine les modèles qui composeront les collections des prochaines saisons. Pour chacun, il définit les formes, les lignes, les coloris et imprimés, tout en respectant le style de la marque qui l'emploie. Des idées traduites sur le papier en une série de dessins.
Du croquis au modèlePour un vêtement, le styliste propose plusieurs croquis. Le directeur de collection les valide sur la base du cahier de tendances défini par le service marketing. Avant de faire réaliser le modèle, il faut déterminer les matières appropriées. S'il peut puiser des idées dans une " tissuthèque ", le styliste fait son choix avec l'acheteur, qui connaît les propriétés des textiles et leur prix, et avec le modéliste qui sait apprécier la faisabilité.
Du modèle au lancementUne fois le patron mis au point, le styliste prépare les fiches techniques avec le modéliste et le bureau d'études/méthodes. Les process sont choisis en fonction du modèle, de l'étoffe, et du coût de revient final. Au vu du prototype et des essayages, il peut être amené à modifier ou adapter le modèle (ajuster le col, raccourcir une manche...).
Intuitif, curieux et observateur, le styliste anticipe les tendances de demain. Créatif et doté d'un bon coup de crayon, il a une connaissance du marché de la mode et des lois de la production. Dynamique, réactif et souple, il concilie création personnelle et travail en équipe. Tenant compte du marché, il sait s'adapter aux créneaux dans lesquels la profession manque de spécialistes comme la lingerie, la chaussure ou les accessoires.
Informatique et anglaisLa maîtrise des logiciels de conception-dessin assistés par ordinateur (CAO-DAO) tels Illustrator, Photoshop et Prostyle est devenue indispensable. Tout comme la pratique de l'anglais pour les échanges avec l'étranger.
Du caractèreSeuls les stylistes dotés d'une personnalité affirmée et d'une force de persuasion se distingueront dans ce métier : il faut pouvoir imprimer sa griffe à une collection et savoir défendre ses choix devant les décideurs. La souplesse reste essentielle pour s'adapter aux contraintes.
Si la haute couture offre peu de places, de nouveaux débouchés apparaissent dans les bureaux de styles (avec les tendanceurs) sous l'effet d'une diversification des modes. De leur côté, les enseignes de mode qui ont lancé leur propre ligne de vêtements recherchent des créateurs pour renouveler leur gamme de produits. À chaque collection, une centaine de stylistes sont ainsi employés pour réaliser des modèles dans des délais très courts.
Débuter comme assistantLes jeunes diplômés accèdent d'abord au poste d'assistant styliste. Ils deviennent stylistes après quelques années d'expérience. Plus rarement, ils lancent leur propre marque et sont alors appelés créateurs de mode.
Évoluer ou se spécialiserPlusieurs évolutions s'offrent au salarié. Dans le prêt-à-porter, un styliste peut devenir directeur de collection ou chef de produit, s'il a des connaissances en marketing. Il peut aussi se spécialiser sur un créneau : mode féminine, masculine ou enfantine, accessoires, maroquinerie, chaussures, chapeaux, tissus...
Se lancer en " free-lance "Après s'être fait la main en entreprise, de nombreux stylistes s'installent à leur compte. Free-lance, ils doivent mener de front la création, la prospection et la gestion de clientèle, la comptabilité d'entreprise, etc.
Le niveau bac + 2 permet de débuter comme assistant. Ceux qui nourrissent de plus hautes ambitions ont tout intérêt à poursuivre en bac + 3 avec le DN MADE pour développer leur sensibilité artistique et leur potentiel créatif puis à bac + 4 avec le DSAA (diplôme supérieur des arts appliqués) design mention mode, à l'École Duperré. Ou essayer de décrocher le prestigieux diplôme de l'Ensad (École nationale des arts décoratifs) spécialisation design-vêtement. Attention, l'accès à cette formation se fait sur concours.
Les écoles de stylisme privées sont très nombreuses : délivrant des certificats d'écoles, elles sont plus ou moins bien cotées dans le milieu professionnel.