Le matelot à la pêche exerce son travail dans un contexte parfois difficile : entretien du bateau, mise en place, récupération et réparation des filets, capture et préparation du poisson, participation à la conduite du bateau...
Code ROME : N3102
Le marin-pêcheur participe à toutes les activités nécessaires à la bonne marche d'un bateau de pêche. Nettoyage du pont, mise en oeuvre et réparation des engins de pêche, participation à la conduite du navire (quart de route), capture et préparation du poisson en vue de sa vente, une fois rentré au port, éviscération, nettoyage, compartimentage, glaçage... un travail à la fois autonome et d'équipe, qui exige d'être passionné par la mer et d'avoir une excellente condition physique.
Le marin-pêcheur assure la maintenance et la manipulation des engins de pêche (filets, casiers, treuils...). Pour les sorties en mer de moins de 5 jours, il pêche le poisson, le trie et le met en caisses ou en casiers.
Pour la pêche industrielle (de plusieurs semaines à plusieurs mois en mer), il doit trier le poisson, le nettoyer et le congeler. De retour au port, il dépose le produit de sa pêche à la criée ou à la halle de marée pour le mettre à la disposition des grossistes (mareyeurs).
L'entretien du bateauSelon son niveau de qualification, la taille du bateau et le type de pêche, le matelot à la pêche peut exécuter des tâches bien définies comme entretenir les moteurs (graissage) et d'autres machines du bord (treuils, appareils frigorifiques...), traiter la rouille et peindre, nettoyer le pont ou même cuisiner pour l'équipage. Il peut également être nommé responsable d'équipe, ou encore être chargé de la conduite du bateau et de la pêche ou de la machine et du traitement des captures.
Comme tous les professionnels de la mer, le marin-pêcheur doit satisfaire à des conditions d'aptitude physique définies sur le plan international. Il doit pouvoir remplir les fonctions pour lesquelles il a été embauché, assurer sa propre sécurité, celle des autres membres d'équipage, celle du bateau et de l'environnement.
Une visite médicale est donc obligatoire avant toute formation maritime, puis doit être renouvelée tous les ans.
Passion et disciplineLe marin-pêcheur doit savoir s'adapter aux exigences du travail en mer, par exemple s'éloigner du domicile familial pour une période plus ou moins longue, supporter la vie en collectivité, la discipline, les caprices de la mer et des marées. Coeur et corps bien accrochés sont alors indispensables pour vivre sereinement sa passion...
Sécurité à bordLa sécurité de l'équipage est vitale et dépend de chacun à bord. Le matelot doit être formé à la sécurité et avoir le sens des responsabilités.
Pour la plupart des marins-pêcheurs français, c'est la petite pêche qui domine, sur des bateaux dont la majorité mesure moins de 12 m. Les marins vieillissent et les machines se modernisent. Les effectifs sont en baisse, d'autant que les règlements européens n'autorisent le renouvellement de la flotte qu'au compte-gouttes.
Pêche industrielle stableNéanmoins, la pêche industrielle recrute davantage pour répondre aux besoins de la grande distribution et des industries de transformation des produits de la mer. À noter que les embarquements à la pêche donnent très souvent lieu à des contrats stables (CDI, contrats à durée indéterminée). La pêche industrielle offre un salaire minimum garanti, plus un intéressement.
Métiers d'évolution de carrièreSecond maître, maître d'équipage, puis patron et capitaine de pêche.
Les techniques de navigation et de pêche demandent une qualification de plus en plus spécifique. Le CAP (certificat d'aptitude professionnelle) se prépare en 2 ans après la classe de 3e dans des lycées professionnels maritimes. Il accorde une large part à la formation pratique, avec 12 à 14 semaines de stage sur 2 ans.
Les candidats matelots à vocation tardive peuvent, s'ils ont plus de 20 ans le jour de l'examen et s'ils possèdent le niveau CAP-BEP, préparer en formation continue le CIN (certificat d'initiation nautique) en 8 semaines. Le CIN permet d'embarquer sur tout type de navire (pêche, commerce ou plaisance).
Les établissements d'enseignement professionnel maritime assurent par ailleurs, à tous niveaux, le perfectionnement des gens de mer. Ils organisent régulièrement des stages de formation pour différents certificats et brevets.