Recherche publique, hôpitaux, industrie pharmaceutique et agroalimentaire… les secteurs où les biologistes peuvent exercer sont nombreux. Leur rôle : analyser, mettre au point et contrôler les produits.
Code ROME : H1503
En blouse blanche et mains gantées, le technicien biologiste réalise toutes sortes d'analyses destinées à développer de nouveaux produits, à les améliorer ou à en contrôler la qualité. Autant de fonctions exercées dans des secteurs d'activité aussi différents que la recherche scientifique, l'agroalimentaire, le médicament ou encore les cosmétiques.
Le technicien biologiste effectue toutes sortes d'analyses sur des organismes vivants suivant des techniques particulières de culture, de biochimie, d'immunologie… Selon le lieu où il exerce, son activité varie.
Observation, surveillance et contrôleDans un laboratoire de recherche, il observe in vitro l'effet d'un gène sur des cellules cancéreuses afin de trouver de nouvelles « cibles thérapeutiques ». Dans une station d'épuration, il surveille les paramètres de la qualité de l'eau grâce à la mise en culture d'échantillons. Sur un site de fabrication de médicaments, il contrôle la qualité du produit, depuis l'arrivée des matières premières jusqu'au conditionnement des comprimés.
Des responsabilités croissantesQuelle que soit sa fonction, le technicien biologiste doit, pour chaque tâche, suivre un protocole établi par le responsable du laboratoire. De même, chaque expérience fait l'objet d'un rapport très précis.
Loin d'être un simple exécutant, il est impliqué dans les projets et voit ses responsabilités s'accroître : par exemple, c'est à lui qu'il appartient de vérifier les conditions de fiabilité et l'innocuité de l'analyse scientifique.
Le technicien de laboratoire possède avant tout de solides connaissances en biologie. Habile de ses mains, il fait preuve d'une grande minutie et de précision. De même, le sens de l'initiative et l'organisation sont des qualités requises pour l'exercice de son métier.
Maîtrise de l'informatique et de l'anglaisLe technicien biologiste doit posséder des connaissances en informatique et en électronique pour pouvoir s'adapter aux différents appareillages qu'il utilise (optique, micro-informatique, robotique…). Par ailleurs, il doit être capable d'assurer la maintenance courante de ces appareils et logiciels. La maîtrise, ou du moins, une très bonne compréhension de l'anglais est indispensable à la consultation et l'étude de documentations scientifiques et techniques.
Maîtrise des risquesLe technicien biologiste est exposé quotidiennement à différents risques (chimiques, biologiques…) liés aux produits, matériels et techniques utilisés. Il doit donc connaître les réglementations de sécurité qui y sont associées et savoir les appliquer.
Les secteurs industriels tels que l'agroalimentaire, le médicament et le traitement des pollutions sont aujourd'hui très demandeurs de techniciens biologistes.
Côté recherche en revanche, les débouchés sont limités, car la politique d'innovation n'a pas connu l'essor escompté. Les sociétés de biotechnologies, tournées par nature vers la recherche-développement, restent très fragiles, bien que très dynamiques. L'avenir semble s'éclaircir, notamment grâce à la création de pôles de compétitivité, impliquant à la fois la recherche privée et publique, qui devraient offrir des emplois.
Vers l'encadrementTrès spécialisé, le technicien biologiste de la recherche n'a que très peu de perspectives d'évolution. En revanche, les firmes commercialisant des appareils ou des réactifs offrent des postes de technico-commerciaux après quelques années d'expérience. Dans le secteur industriel, il peut aussi se voir confier l'encadrement d'une équipe, au sein d'un laboratoire de contrôle par exemple.
Les techniciens biologistes sont recrutés avec un bac + 2 au minimum. Les formations sont nombreuses, et certaines peuvent se préparer par l'apprentissage. Les plus courantes sont les BTS (brevets de technicien supérieur) et les DUT (diplômes universitaires de technologie).
Pour faciliter l'insertion professionnelle, il est vivement conseillé de compléter sa formation par un stage dans le domaine où l'on veut exercer. Dans le domaine de la recherche, une licence professionnelle plus pointue est particulièrement appréciée des entreprises lorsqu'elle correspond à leur champ d'activité.