Plus qu'un vendeur d'objets anciens, l'antiquaire est un véritable connaisseur en histoire de l'art. Pour trouver les plus belles pièces, il prospecte dans les salles des ventes, les expositions, les brocantes... et chine même chez les particuliers.
Code ROME : D1201
Commerçant érudit, l'antiquaire achète et vend des objets anciens (meubles, tableaux, tapis...) qu'il a éventuellement restaurés au préalable. Il parcourt les brocantes, salles de ventes, marchés aux puces et expositions pour trouver la perle rare. Grâce à ses connaissances en histoire de l'art, il sait apprécier l'authenticité, l'origine et la valeur des pièces qu'il envisage d'acquérir. Souvent spécialisé dans un domaine, il se tourne de plus en plus vers l'international.
L'antiquaire consacre l'essentiel de son temps à rechercher des objets anciens, des pièces de collection, des vieux meubles qu'il revendra ensuite dans son magasin. Armes, porcelaine, instruments de musique, livres, meubles, monnaies, argenterie, sculptures, tableaux... Il sait dénicher la perle rare.
Estimer et authentifierL'antiquaire doit s'assurer de la valeur, de l'authenticité et de l'origine de ses futures acquisitions. En tant que connaisseur, il peut réaliser lui-même une estimation ou faire appel à un expert en art. Il saura alors renseigner ses clients sur les caractéristiques exactes de ses antiquités, c'est-à-dire leur style, leur époque et leur histoire en général. À noter : l'antiquaire est souvent spécialisé dans un domaine ou une époque particulière (argenterie, peinture, objets d'art du XVIIIe siècle, mobilier Napoléon III, photographies anciennes de collection, etc.).
Restaurer ou faire restaurerCertains antiquaires possèdent un atelier de restauration pour remettre en état, si nécessaire, les pièces achetées (nettoyage, montage et petites réparations) avant la vente. Mais ils font généralement appel à un restaurateur d'art : doreur sur bois, lustrier, ébéniste, bronzier, restaurateur de tableaux...
Passionné par l'art, l'antiquaire possède des connaissances approfondies en histoire de l'art ainsi qu'un jugement artistique sûr, essentiels dans ce métier. Le marché de l'art n'a pas de secret pour ce professionnel qui connaît la réglementation et les cours des marchés.
Notions en commerce et gestionPour gérer au mieux son commerce, l'antiquaire doit connaître les techniques de vente ainsi que les éléments de base en comptabilité et gestion administrative, s'il ne fait pas appel à un comptable. Il doit donc posséder de solides notions en gestion, un sens commercial affirmé et des capacités de négociation. La maîtrise d'une ou plusieurs langues étrangères, dont l'anglais, est un plus appréciable dans la mesure où le marché s'internationalise.
Curiosité et sens relationnelLe métier d'antiquaire exige de l'intuition, de la persévérance mais surtout une grande curiosité pour dénicher les pièces rares et précieuses. Pour se tenir informé de l'état du marché et des nouvelles modes, l'antiquaire est en outre doté d'un important carnet d'adresses : il fait preuve d'aisance relationnelle et aime les contacts humains.
Pour se lancer dans le métier, une mise de fonds importante est nécessaire compte tenu de la valeur des objets mis en vente. La plupart des antiquaires démarrent donc leur carrière comme vendeurs chez un confrère ou comme brocanteurs, afin d'apprendre le métier et de constituer un stock. Certains choisissent de s'endetter pour acquérir leur stock et s'installer sans délai. Les autres bénéficient de fonds propres ou d'un héritage familial. De nombreux antiquaires ont établi leur réputation au fil des générations.
Sortir du lotSelon une étude du ministère de la Culture et de la Communication, 10 394 entreprises en France pratiquent la vente d'antiquités. Mais la majorité de ces entreprises n'emploient pas de salariés, les antiquaires étant souvent seuls à gérer leur commerce. La concurrence est rude : les antiquaires doivent être très pointus dans un domaine s'ils veulent sortir du lot. Par ailleurs la demande nationale faiblit : l'antiquaire doit donc se tourner vers la clientèle étrangère, ce qui est facilité par le développement des nouvelles technologies.
Tenter l'expertiseLes antiquaires peuvent effectuer des expertises pour le compte d'assureurs ou de collectionneurs particuliers après avoir été reconnus experts par une chambre des experts par exemple.
Aucun diplôme n'est exigé pour être antiquaire. Cependant, il est difficile d'exercer ce métier de façon professionnelle sans avoir suivi les enseignements d'un antiquaire chevronné pendant quelques temps. En outre, une formation en histoire de l'art, de niveau bac + 3 à bac + 5, à l'université ou à l'École du Louvre semble essentielle pour envisager ce type de carrière. Plusieurs écoles privées proposent aussi des formations au commerce de l'art.