Sur un signe de la main ou un appel de la centrale, le chauffeur de taxi prend en charge des clients, de jour comme de nuit. À lui de trouver son chemin et d'arriver dans les temps.
Code ROME : N4102
Règle d'or du chauffeur de taxi : être au bon endroit au bon moment. Ces professionnels exercent souvent en ville dans des conditions difficiles, ce qui nécessite une grande résistance nerveuse et physique. Le contact avec la clientèle requiert calme et courtoisie. On exerce ce métier en tant qu'artisan, locataire ou, plus rarement, salarié. Pour gagner correctement sa vie, il faut savoir multiplier les courses.
Le chauffeur de taxi doit conduire les passagers d'un endroit à un autre dans les meilleures conditions possibles. Pour travailler de façon rentable, il définit une stratégie : se poster au bon endroit (gare, aéroport, boîte de nuit, musée...), au bon moment, en tenant compte du trafic, et jongler avec les suppléments, les itinéraires...
Pas question non plus de s'égarer ou de se tromper de tarif. Pour cela, le chauffeur dispose de toute une panoplie d'outils : compteur horo-kilométrique (ou taximètre), terminal de paiement, téléphone mobile, système de communication, d'information trafic et de guidage par satellite... Sa voiture est un véritable bureau ambulant.
Diversifier ses prestationsFace au développement des transports en commun, le chauffeur de taxi fidélise sa clientèle en lui offrant des services variés. Par exemple, en tant que taxi conventionné, il peut transporter des personnes handicapées ou des malades « assis ». Les sociétés répondant à des exigences techniques très strictes sont autorisées à transporter des produits sanguins et organes. Autre possibilité : l'assistance et le rapatriement de personnes à la demande de compagnies d'assurances. Le transport rapide de colis est quant à lui restreint en termes de chiffre d'affaires, afin de limiter la concurrence aux transporteurs. Certains chauffeurs de taxi proposent des circuits touristiques à la découverte d'un site, d'une ville...
Aimer conduire et rester zen quel que soit l'état de la circulation sont deux conditions essentielles pour exercer ce métier. Un chauffeur de taxi qui double de façon intempestive ou qui passe ses nerfs sur ses clients ne fait pas long feu. À éviter également : le coup de frein brutal ou la cigarette au volant. Une tenue de route impeccable va de pair avec un sens aigu du contact.
Priorité à la sécuritéPonctualité, courtoisie et même psychologie valorisent le service rendu. Parler une langue étrangère peut également se révéler très utile. La recette du succès : sourire à toute épreuve, santé de fer et attention soutenue. Car la priorité du conducteur reste la sécurité.
Sens pratique de rigueurCe professionnel de la route s'adapte au trafic, détermine le meilleur itinéraire, anticipe les petits problèmes mécaniques, prodigue des soins de premiers secours. Des rudiments en gestion se révèlent nécessaires pour s'y retrouver entre les tarifs de jour et de nuit, les longs trajets et les petites courses, les prises en charge majorées, les suppléments de bagage ou de quatrième passager...
On compte environ 60 000 chauffeurs de taxi en France, dont 90 % sont artisans. Près d'un tiers (17 500) exerce à Paris, dont 10 000 artisans et 7 500 locataires et salariés.
La course à l'autorisationLe nombre de chauffeurs de taxi est dûment réglementé. Obtenir une autorisation de stationnement auprès de la préfecture et de la mairie peut être long. C'est cette fameuse licence ou plaque que les travailleurs indépendants ont la possibilité de racheter à prix d'or aux anciens conducteurs : entre 70 000 et 310 000 euros.
Surtout en zone urbaineLe métier attire toujours les candidats. Dans cette profession, devenir artisan est la principale possibilité de promotion. Le transport de passagers concernant principalement les grandes villes, les débouchés sont plus importants en zone urbaine.
Sans le CCPCT (certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi), pas d'autorisation d'exercer.
Conditions d'accès au CCPCT : être titulaire du permis B depuis au moins 3 ans ; avoir un casier judiciaire vierge ; être reconnu apte par visite médicale et posséder un diplôme de secouriste (prévention et secours civiques de niveau 1 au minimum) depuis moins de 2 ans.