Vol, incendie, accidents... Le gestionnaire de contrats d'assurances est l'interlocuteur privilégié des assurés, qu'il accompagne de l'établissement du contrat jusqu'à la réparation du dommage. Il intervient aussi pour indemniser en cas de sinistre.
Code ROME : C1109
Automobile, assurance-vie, habitation, responsabilité civile ou santé : le gestionnaire de contrats d'assurances a en charge les différents contrats et intervient auprès des assurés. Ce professionnel étudie leurs besoins et leur propose des garanties adaptées aux risques à couvrir. Il suit le dossier de son client en cas de dommages, depuis l'étude des responsabilités jusqu'au versement des primes. Parfois, il est amené à traiter les cas litigieux susceptibles d'avoir des suites judiciaires.
Que ce soit pour assurer un appartement, une voiture ou souscrire une assurance-vie, il établit le contrat d'assurance et l'adapte à la situation de chaque client. Après avoir étudié sa demande, il soumet une proposition de garantie adaptée aux risques à couvrir. Puis il ouvre le contrat, le codifie, l'enregistre et le tarifie. Il peut aussi le modifier, si besoin. Pour les risques dits classiques (véhicule accidenté, dégât des eaux...), le gestionnaire se réfère à des contrats préétablis et applique des clauses-types. Si le risque assuré est plus complexe (risque industriel, construction...), il rédige des clauses particulières. Il établit également les appels à cotisations et encaisse les versements des clients.
Indemniser les assurésDégât des eaux, accident ou vol de voiture... ce gestionnaire doit gérer, parfois dans l'urgence, divers sinistres. Il dépêche un expert sur les lieux, étudie son rapport et vérifie que les garanties prévues par le contrat permettent d'indemniser l'assuré, selon sa part de responsabilité (était-il en tort ? y a-t-il eu une négligence ?). Il peut aussi prendre en charge la réparation du sinistre : par exemple, lors d'un dégât des eaux, c'est lui qui envoie sur place des artisans pour remettre en état la pièce endommagée.
Une clause spécifique mal rédigée ? La responsabilité de la société d'assurances est alors engagée pour des sommes importantes. Proposer une garantie, établir un devis, évaluer un dommage : toutes les étapes de ce métier demandent une grande rigueur, et des capacités d'analyse et de synthèse. Le gestionnaire doit également être à l'aise avec l'informatique.
Compétences juridiquesParce qu'il n'y a pas un, mais plusieurs types de contrats d'assurances, le gestionnaire doit parfaitement connaître les produits que propose son entreprise pour répondre à la demande des clients. Des compétences juridiques sont indispensables pour gérer les procédures d'indemnisation et les contentieux.
Grande capacité d'écouteQuelle que soit la situation, ce conseiller doit faire preuve de rigueur et d'efficacité dans le traitement d'un dossier. Il ne gère pas seulement de simples contrats, mais est en relation directe avec le client. Il est de plus en plus appelé à aller au-delà de la simple indemnisation pour accompagner, tout au long de la procédure d'instruction, l'assuré qui a subi un dommage. La maîtrise de langues étrangères peut être exigée à l'embauche.
La gestion de contrats représente le 2e corps de métiers des assureurs (plus de 70 000 salariés). Avec 17 % des employés de l'assurance âgé de plus de 55 ans, des embauches sont à prévoir pour remplacer les personnels qui partent en retraite.
Évolutions variéesLe gestionnaire peut devenir chef de groupe et encadrer des équipes. Spécialisé dans la production, il peut s'orienter vers le règlement (à condition d'avoir les mêmes compétences juridiques). Spécialisé dans l'indemnisation, il évoluera vers la conception de produits d'assurances ou pourra devenir inspecteur-régleur, ou encore se diriger vers une fonction commerciale.
Des postes en provinceLes emplois se situent majoritairement en province : 60 % contre 40 % en Île-de-France. L'activité la plus répandue est la prise en charge de l'indemnisation et son règlement.
Si la majorité des gestionnaires de contrats d'assurances sont recrutés avec un niveau bac + 2, les titulaires d'un bac + 3, voire d'un bac + 5 sont les bienvenus pour gérer des garanties complexes (dans le domaine du risque industriel, par exemple).