Qu'il travaille dans une usine, un service commercial ou une entreprise, le contrôleur de gestion n'a qu'un objectif : rechercher la performance. De la mise en place de tableaux de bord au suivi du budget, il dispose de nombreux outils de pilotage.
Code ROME : M1204
Le contrôleur de gestion aide les chefs d'entreprise ou les directeurs d'usine à prendre les bonnes décisions grâce aux indicateurs qu'il leur fournit. Le respect du budget est sa mission principale, mais il utilise tous les chiffres : production, ventes, coûts d'achat, gestion des stocks... Ce poste stratégique ne connaît pas la crise et se développe sur fond de compétitivité mondiale. Il est ouvert aux jeunes diplômés en comptabilité ou gestion, ainsi qu'aux ingénieurs en milieu industriel.
Le contrôleur de gestion aide les dirigeants pour le pilotage opérationnel et stratégique d'une unité ou de l'entreprise. Avec les responsables des différents services ou de l'unité de production, il établit un plan pour atteindre les objectifs (niveau de production à réaliser, ressources à mettre en oeuvre, etc.). Il analyse en permanence les résultats de l'activité, en rédigeant des rapports pour la direction. Lorsque les prévisions ne sont pas tenues, il les réajuste et préconise des mesures correctives.
Un métier à géométrie variableDifférentes spécialisations existent. Le contrôleur budgétaire encadre la préparation des différents budgets, suit leur application et analyse les écarts survenus en cours d'année. Le contrôleur de gestion industriel analyse la production mensuelle et surveille les coûts de production.
Mais la différence majeure dans le travail du contrôleur de gestion intervient lorsque la société pour laquelle il travaille est cotée en Bourse. Dans ce cas, il a davantage d'informations à fournir aux actionnaires et à un rythme plus fréquent, notamment celles concernant les besoins en fonds de roulement ou le retour sur investissement. Si l'entreprise n'est pas cotée, le contrôleur se concentre sur les indicateurs de trésorerie.
Le contrôleur de gestion est en relation directe avec différentes personnes de l'entreprise, du responsable d'activité au chargé d'affaires, du comptable au directeur général. Il doit démontrer qu'il apporte une aide aux services, tout se en montrant suffisamment ferme pour obtenir les réponses voulues. Une certaine aisance relationnelle est donc indispensable.
Les chiffres en têteEsprit d'analyse et de synthèse, méthode : comme dans toutes les professions du chiffre, le contrôle de gestion demande un cerveau bien structuré. Mémoriser les principaux indicateurs permet d'avancer le chiffre qui sera retenu en réunion de direction générale. Il faut en outre avoir d'excellentes bases comptables et maîtriser les systèmes d'information (tableurs, bases de données...).
OrganiséOccupant une fonction stratégique dans l'entreprise, le contrôleur de gestion doit en connaître les métiers et le fonctionnement. Il lui est de plus demandé de connaître l'anglais commercial. Enfin, il doit faire face à des délais toujours plus courts pour effectuer des reportings de plus en plus nombreux : une bonne résistance au stress et une organisation sans faille sont donc nécessaires pour tenir le coup.
Dans une économie de plus en plus compétitive, les entreprises sont soucieuses de maîtriser leurs coûts et d'améliorer leur performance. Fonction cruciale pour leur stratégie, le contrôle de gestion est une valeur sûre du marché de l'emploi cadre. La fonction, fortement implantée en Ile-de-France (où se trouve encore la majorité des sièges des entreprises), se développe dans l'industrie.
Un métier ouvert aux jeunesLe recrutement est ouvert aux jeunes diplômés de niveau bac + 4/5. Selon la DFCG (Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion), 10 % des contrôleurs de gestion en poste sont de jeunes diplômés. Une première expérience en cabinet d'audit peut cependant constituer un plus au moment du recrutement. Des postes d'assistant contrôleur de gestion sont également ouverts aux diplômés de niveau bac + 2 ayant une première expérience.
Des évolutions possiblesCe métier ouvre la voie à des perspectives de carrière dans des postes financiers ou d'encadrement opérationnel comme les postes de directeur du contrôle de gestion, contrôleur de gestion groupe, directeur financier, DAF (directeur administratif et financier), directeur de centre de profit ou encore directeur de l'audit.
La fonction est principalement accessible avec un bac + 5, même si des postes d'assistant ou de junior existent (de bac + 2 à bac + 4).