Médecin spécialiste, le ou la psychiatre reçoit les patients atteints de troubles mentaux, de névroses ou d'addictions. Il ou elle met en place un traitement, utilisant notamment la parole comme outil et prescrit des médicaments pour parvenir à la guérison.
Code ROME : J1102
Le ou la psychiatre est spécialiste des troubles mentaux, des névroses, des addictions. Il ou elle reçoit des patients, pose un diagnostic et met en place une thérapie. Il ou elle peut prescrire des médicaments. Il ou elle est à l'écoute de la parole du patient et l'aide à guérir de son trouble psychique en instituant un suivi régulier. Ce métier nécessite de longues études médicales (10 ans au minimum).
Médecin spécialiste du fonctionnement psychique humain, le ou la psychiatre prend en charge les maladies mentales, qu'il s'agisse de psychoses (paranoïa, schizophrénie) ou de névroses (traumatismes, mal-être), qui nécessitent un traitement médicamenteux (dépression nerveuse, alcoolisme, toxicomanie, etc.). Il ou elle accompagne ses malades sur la durée.
Poser un diagnosticLe ou la psychiatre réalise un examen mental et physique. Son travail d'analyse (que pratiquent également les psychanalystes) repose notamment sur la parole. Les discussions successives avec le patient lui permettent de comprendre l'origine (souvent ancienne) de ses problèmes. En l'incitant à parler et en lui posant des questions précises, le ou la psychiatre l'aide à prendre conscience de ses blocages et à les surmonter et pose un diagnostic en cas de maladie mentale.
Prescrire et guérirLe ou la psychiatre prescrit aux patients qui en ont besoin des anxiolytiques, des psychotropes, des neuroleptiques, ou propose une rééducation comportementale (en particulier aux personnes sujettes aux comportements obsessionnels). Il ou elle reçoit ses patients dans le cadre d'une thérapie. Dans tous les cas, l'objectif est le même : réduire, et si possible guérir, les troubles de la personnalité, de l'humeur ou du comportement.
Les psychiatres sont avant tout des praticiens hautement qualifiés. En plus des compétences médicales et des aptitudes propres à leur spécialité, disponibilité, équilibre personnel et sens de l'observation sont de mise chez ces professionnels. Ainsi que la capacité à établir des relations de confiance avec les malades. Pour poser leur diagnostic, ils demandent aux patients quels sont leurs symptômes, leur histoire, leur mode de vie... Il doivent être à l'écoute et faire preuve d'empathie.
Garder la bonne distanceUne grande résistance physique et nerveuse est indispensable pour faire face aux situations délicates et compliquées. Il faut aussi savoir garder une distance professionnelle avec ses patients, entre empathie et protection de soi.
Sens des responsabilitésEn cas de trouble grave (schizophrénie, anorexie ou psychose) mettant en danger le patient ou son entourage, le ou la psychiatre peut décider une hospitalisation.
On compte près de 15 000 psychiatres mais les troubles psychiatriques (dépression, bipolarité, phobie sociale...) touchent un grand nombre de personnes et la psychiatrie est l'une des disciplines médicales connaissant une véritable pénurie... les besoins en professionnels sont élevés, même si il existe des disparités d'emploi selon les régions. Les petits hôpitaux sont moins attrayants... mais ils embauchent. La pratique de la psychiatrie se développe aussi dans le secteur associatif, notamment au sein des ONG (organisations non-gouvernementales).
S'installer en libéralL'installation en libéral nécessite de l'investissement. C'est pourquoi certains praticiens s'associent à d'autres pour partager les charges financières et les tâches administratives. Les cabinets de taille importante comportent souvent des médecins de spécialités différentes qui mutualisent leurs moyens.
Évolution possibleÀ l'hôpital, il est possible d'évoluer dans ses fonctions. Avec de l'expérience, un ou une psychiatre peut diriger un service spécialisé en psychiatrie et devenir chef ou cheffe de service. Certains psychiatres complètent leur cursus pour soigner des publics particuliers (comme les adolescents) ou certains troubles (comme les addictions).
Pour exercer, au moins 10 ans d'études médicales sont nécessaires. 2 types de parcours sont possibles : le PASS (parcours accès santé spécifique) ou la L.AS (licence accès santé). Il faut compter 5 ans de tronc commun en médecine, puis, en fin de 6e année, c'est le choix d'une spécialité. La spécialisation se fait dans le cadre de 4 ans d'internat, à l'issue duquel il faut obtenir le DES (diplôme d'études spécialisées) de psychiatrie. Le DES peut être complété par un DESC (diplôme d'études spécialisées complémentaires) en addictologie, psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, psychiatrie de la personne âgée, etc.
Niveau bac + 10 et plus
DE (diplôme d'État) de docteur en médecine, spécialité psychiatrie